lundi 21 avril 2008

sur le banc de la misère


Ce matin, nous sommes retournés à l'école. Rentrée morose, j'apprends que la maman d'un de mes élèves a un cancer et qu'elle rentre à l'hopital demain. Cet après-midi, nous avons eu une démonstration d'instruments de musique, mes élèves tous assis sur des bancs pour écouter la clarinette, la flûte traversière, et, partie comme toujours dans mes pensées, mon regard se pose sur un banc, celui où les enfants remuaient un peu plus je suppose. Hasard ou pas, il y avait sur ce banc tous les petits écorchés de la vie, trois petits garçons qui ont perdu leurs papas, dont l'un cette année, puis une petite puce dont le papa se bat contre un cancer, puis celui dont j'apprends ce matin que sa maman rentre à l'hôpital. J'ai senti les larmes monter alors j'ai regardé ailleurs et je me suis concentrée sur la musique. Mais j'y retournais toujours, à ce banc, ils n'avaient pourtant pas l'air triste, leurs soucis ne se voyaient pas. Mais j'ai eu tellement peur pour eux tout d'un coup, tout ce qu'ils allaient encore traverser comme moments difficiles.


C'est pourtant eux qui me montrent le chemin, à se tortiller sur le banc en riant à l'écoute des "canards" qu'ils font sortir de la clarinette.

Non mon métier n'est pas triste, au contraire, mais que la vie est dure pour ces petits.

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