jeudi 25 décembre 2014

Noël maison

Joyeux Noël! 
Pour illustrer cette fête très famille pour nous cette année, très cercle restreint aujourd'hui, voici ce qu'Emma a fabriqué pour nous.
C'était la première fois que nos enfants font leurs propres cadeaux, et quand c'est fait maison, ça a encore plus de valeur.
une guirlande de tissus

des appliqués dinosaures pour la guirlandes de Charlotte



Des sachets de thé découpés, cousus et remplis main!

Merci Emma!

jeudi 18 décembre 2014

Sapins bleus

Sans me lancer des fleurs, franchement, cette année, je suis super organisée.   
Pas de courses de dernière minute.  Tout est prêt.
Biscotte dans la forêt des sapins bleus

Naturellement, c'est de l'école que je parle.  Car ici, à la maison c'est la panique habituelle.  Les cadeaux ne sont pas tous faits, ni emballés, ni même "pensés"!


Mais à l'école, hhmmmm, c'est prêt.
Il faut dire que j'avais commencé tôt:  les hommes de la maison, en vrai Charles Ingalls qu'ils sont, m'ont coupé des tranches de branches pour faire des socles de sapin.  C'était déjà en octobre. Martin a percé les trous et on y a mis des baguettes chinoises.   Moi j'ai vite fait dessiné un gabarit de sapin, je les ai découpés, hop hop hop, un coup de peinture, des boutons des paillettes et des étoiles, FINI.

Hé hé, vous y croyez vous?  Bah non, évidemment. Retour en arrière, il y a 2 semaines:
Bon, on va peindre les sapins tout bleu, ce sera joli.  
-Mais moi je veux du vert. 
-Non tu auras du bleu, c'est maitresse qui décide. 
-Ah il faut faire aussi l'autre côté?  
-Mais moi ça a tout collé à la table.
-Mais lui il a pris TOUS les boutons.  
-Moi je veux pas mettre les boutons.
-Moi je veux que des paillettes.
-Y a du rose?
-Y a du fluo?  
-Moi je veux pas finir.
Etc etc etc.  Il ne faut surtout pas que l'activité dépasse 30 minutes pour certains.  


Sheesh, c'est bien quand ça se termine.  J'ai rafistolé tout ça hier, collé le socle à la colle chaude et pris quelques photos pour garder un souvenir.  

samedi 6 décembre 2014

Oh la la Monsieur Rat!

La bibliothèque municipale a procédé à un renouvellement de ses collections et a donc mis en vente des montagnes de livres.  Je me suis précipitée, et j'ai rempli mon cabas de 24 albums magnifiques pour la modique somme de 12 euros.  Et oui, ça fait 0,50 centimes l'album.  Quand on sait qu'un livre pour la jeunesse coûte environ 12 euros pièce, voilà une affaire rondement menée hé hé hé.

Je ne résiste pas à l'envie de vous montrer ce petit livre, rapporté de la bibliothèque.
En regardant les images, vous comprendrez aisément pourquoi il va faire partie de mes albums préférés, et surtout, pourquoi, lorsque je l'ai lu à ma classe, j'ai obtenu un franc succès.


Voici donc quelques pages de Monsieur Rat, de Federica Mossetti.


Ses moustaches sont si longues qu'il les transporte dans des sacs.



"Mais c'est la carte de Biscotte!"

Alors?  Vous voyez ce que je veux dire?    Quand Biscotte était dans l'avion en route pour New York, peut-être regardait-elle Monsieur Rat, qui s'imaginait en super héros avec ses moustaches à rallonge.

Oh my, l'inspectrice a dû penser que j'étais un peu cinglée quand elle est venue me voir hier.

mercredi 3 décembre 2014

projet Biscotte: quelques pages

Comment faire quand on veut faire un livre collectif dans lequel chacun se retrouve?  Comment faire pour que chaque enfant participe?   On ne peut pas mettre les dessins de tous, ni les textes de tous.  Et pourtant...

La carte au milieu, c'est celle que Biscotte a trouvée


Les CP animent leur texte

Ici, chaque enfant a fait un "moyen de transport volant", en grand, (qui sont affichés dans le couloir), puis je les ai réduits à la photocopieuse pour en mettre plusieurs sur la page.  Le ciel, les nuages, et bien on se passe le pinceau et chacun fait "un petit bout".  Il y en a toujours qui ne veulent pas peindre, et puis il y en a toujours sur qui on veut garder un oeil alors on les "invite" à travailler avec nous.  
Pour le train, autant de wagons que d'enfants ou presque, vous avez vu, ils ont tous des fenêtres qui s'ouvrent avec des surprises derrière  (ou pas de surprise du tout, c'est si facile de tout colorier en bleu et dire "fini"!).  Les rails ont été fait "en relais", on se passe le crayon et on continue le chemin de l'autre.   
Oh, mais aviez-vous compris que la page du train évoque la confusion de Biscotte, elle s'est perdue vous savez bien.  Moi ça me rappelle" la vache orange", certains d'entre vous comprendront.   

Sur le texte de l'histoire, les CP ont animé la liste qu'ils avaient écrite:  des "volets" qu'on soulève pour voir apparaitre le mot.  Ils ont adoré faire ça.

Pour le texte, chaque enfant écrit le sien, et maitresse mélange tout, prend une idée à droite, une idée à gauche, met des liens, et quand elle lit à toute la classe, les enfants disent "ça c'est mon idée!", "ça c'est moi qui l'ai trouvé!".   Et je les emmène, malgré tout, où je veux aller, moi.

Il n'y a plus de doute sur le fait que Biscotte est une peluche, mais certains se sentent floués, déçus.
Un truc leur échappe quand même, d'où viennent les photos?   

Ils ne sont pas au bout de leur surprise.  La semaine prochaine, Biscotte leur enverra une guirlande de Noël  (Américaine, achetée à 1 dollar) et bientôt, une rencontre terrifiante l'attend.
Allez, un indice.



dimanche 30 novembre 2014

projet Biscotte: épisode 3: Central Park

N'est-ce pas incroyable qu'après un périple en train improbable, Biscotte, enfin, arrive à New York.
Pour cela, elle a dû voler la carte qu'un passager parti aux toilettes a laissée sur un siège.  

Arrivée à Central Park, elle n'est pas au bout de son périple.  Car c'est grand et elle est si petite...
La voilà en quête de l''arbre où Emma et ses parents vivent.   
Et moi je me marre.  Je suis tellement immergée dans cette histoire que j'ai l'impression d'avoir 7 ans.

Biscotte trouve l'arbre de Emma
L'illustration du livre

un petit somme 

Central Park est si grand




Les enfants écrivent, discutent, dessinent, et j'ai hâte de vous montrer les pages de notre grand livre en fabrication.  
Il y avait longtemps que je n'avais pas été aussi exaltée par un projet.   Tant d'années.   
Et mon OS vient de déménager.  Lui qui s'était mis à adorer Biscotte.  

mercredi 19 novembre 2014

Projet Biscotte: rejoindre New York, par tous les moyens

Hey everyone!  L'histoire n'attend pas.   Vous n'aviez pas encore digéré le voyage en avion de notre mulotte préférée que voilà déjà la suite des aventures.   
Ce matin, les enfants ont écrit le premier épisode de la saga et hier, nous avons commencé l'illustration de ce premier épisode.  Hum, hum, je n'ai pas dû bien m'y prendre quand j'ai mené ce travail, car le rendu n'était pas tout à fait à la hauteur de mes espèrances, mais, il n'y a rien qu'un peu de Posca ne peut arranger n'est-ce pas?  

Biscotte est bien arrivée à New York.  Enfin, c'est ce qu'il croient. Ils ont inventé tout un tas de péripéties à l'aéroport pour raconter comment Biscotte a réussi à monter dans l'avion.  Et les petits ont fait la liste des choses qu'elle a mis dans son sac.
Biscotte ne perd pas le nord: elle a emporté du fromage

En réalité, vous savez parfaitement, grands voyageurs que vous êtes, que l'aéroport JFK n'est pas exactement à Manhattan.   Pauvre Biscotte, il va falloir rejoindre Central park par tous les moyens.  Et ce moyen, c'est le train.   Attention, ce trajet est complètent fantaisiste, à NE pas FAIRE en vrai.
Le train vapeur, c'est celui que nous avons pris le long de la rivière Connecticut, et il ne mène pas à Manhattan.  Mais ça, on s'en fiche non?

La chance qu'elle a, c'est de trouver une carte abandonnée sur un siège par un touriste.  Ca va la sortir d'affaire.  



Le long de la Connecticut River

Ouf! une carte!

mardi 11 novembre 2014

Projet Biscotte: Here we go!

Désolée pour la longue absence.   Le temps me file entre les doigts et mes semaines sont bien chargées  (bien que je ne travaille pas le jeudi).  La semaine dernière, j'ai dû remplacer ma petite collègue partie en classe découverte à Paris avec les grands de l'école, j'ai donc travaillé à plein temps, ce qui m'a bien arrangé, car je suis en pleine urgence.
Je viens d'apprendre que je vais être inspectée, alors mon état de cogitation s'intensifie. Je me réveille la nuit et je travaille  (dans ma tête, je ne me lève pas, faut pas exagérer).  
Toute sorte d'idées apparaissent et j'ai peur parfois de ne plus m'en rappeler le matin venu.  Moi qui ne suis pas un oiseau de nuit, c'est troublant non?   
Ma dernière inspection remonte à 7 ans, je ne veux pas rater celle-là.  

Mais voyons donc où nous en sommes.  Biscotte mulotte est partie.  Son papi Old Joe  (personnage du livre "Emma à New York") lui a demandé de l'aide pour sauver Emma, la petite moineau du livre. Elle aurait été enlevée.  
Biscotte a promis aux enfants de continuer à leur écrire.  Alors ils attendent.  Et ils en parlent.  Et celui qui en parle le plus c'est mon OS.  On a affiché une grande carte du monde et on discute d'objets volants que Biscotte aurait pu prendre pour se rendre à New York.

Lundi, le courrier va arriver  (peut-être même en même temps que l'inspectrice).   Voilà ce qu'il contient.  






Les enfants vont raconter les aventures de Biscotte.  Et en faire un grand livre.  J'ai tout dans ma tête  (et sur un cahier détaillé, dessins et photos à l'appui).  Mais le résultat final?  Vous savez bien que là, ça m'échappe complètement.  


lundi 27 octobre 2014

Le jour où je me suis mise à aimer les maths

En grandissant j'ai dû loupé quelque chose.   Ma capacité à appréhender le monde des chiffres et des quantités a été altérée d'une certaine façon.  
Jusqu' il y a peu de temps, je n'arrivais pas à "reconnaitre" le cardinal du chiffre 5.  Je n'invente rien, vous n'avez qu'à demander à ceux avec qui je vis.  Pour mettre la table, je ne prenais jamais le nombre de fourchettes ou d'assiettes qui convenait, c'était soit 4, soit 6 mais 5 n'apparaissait pas dans ma tête comme ça devrait.  La constellation du 5 n'avait aucun sens pour moi. Disposez 5 jetons sur la table et le nombre 5 ne me venait pas en premier. C'est étrange non?
A force d'en rire (un peu jaune quand même), à la maison, j'ai fait des efforts, j'ai travaillé, et maintenant, je suis guérie, à peu près. 

Tout ça pour vous dire que moi et les maths, c'est une longue histoire de haine et de rejet.  Mon parcours au lycée a été un cauchemar, et je ne sais pas comment, par quel miracle, j'ai eu 11 au concours d'instit. Les équations à X inconnues, les fonctions afines, les tableaux de variation, Thalès et son copain Pythagore,  les sinus et les cosinus ont marqué à jamais ma mémoire mais restent des enveloppes vides de sens.

Déjà, en CE1, il y avait un problème

Enseigner aux plus petits de l'école élémentaire me convient bien.  Je sais compter jusqu'à 1000.  Je sais faire 3 opérations sur 4, je laisse joyeusement la division à mes collègues des grands.  
Mes élèves n'ont jamais rien vu que du feu à mon ignorance.  Je suis la reine de l'illusion.
Mais mince qu'est-ce que je me suis ennuyée toutes ces années à faire les maths que je déteste.  Il fallait que ça change.

Pourquoi et comment me suis-je mise à aimer les maths? Vous voulez savoir?   
1-En délaissant les fichiers et les manuels tout faits.  Même si je m'en sers encore cette année en CE1, j'ai jeté au feu celui des CP. Sans regret.
2- J'ai pris les choses en mains, et j'ai arrêté de me lamenter et de me résigner.  J'ai cherché, j'ai lu et j'ai trouvé.  Je n'ai rien inventé  (trop paresseuse, vous me connaissez) mais je me suis tournée EVIDEMMENT outre-atlantique car c'est là que se trouve la solution.
3-Je me suis inspirée de pratiques de collègues américaines qui savent rendre les choses "fun", colorées, interactives.
4-J'ai créer mon propre matériel, en piochant à droite et à gauche.  On joue, on manipule on invente des histoires de maths.  On met du SENS derrière les nombres.  C'est assez facile avec 6 élèves en CP.
5-Et surtout, surtout, j'utilise des livres dont je vous fais la liste ici:


la bible , traduit en français si vous voulez (et si vous êtes riches)

Trouvé chez Scholastic cet été



Vous savez ce qui me réjouit aussi beaucoup dans toute cette affaire de maths?  C'est qu'à l'école, comme je suis intarissable sur le sujet,  mes collègues de CLIS et de cycle 2 se sont lancées aussi, suivant mon exemple, convaincues par ce que je leur ai montré. Elles ont acheté le livre de Debbie Diller en français  ici.  

Depuis QUAND  quelqu'un qui ne reconnait pas le cardinal de 5 devient-il une inspiration en mathématiques?

mercredi 8 octobre 2014

Into the wild: la prairie de Biscotte

Biscotte n'habite pas QUE dans la classe.  Mon dieu quelle jungle.  Et moi qui pensais représenter une prairie.
C'est chaque fois la même chose, je n'apprendrai jamais.  J'ai toujours une image très claire dans ma tête de ce que je veux faire, mais le résultat est toujours différent.  
Et c'est bien comme ça.




La maison de Biscotte et de sa copine


Et l'été est vraiment parti alors on se raccroche à ce qu'on peut, non?

vendredi 3 octobre 2014

un mois

Ça fait pile un mois qu'on est à l'école.  Parfois j'ai l'impression que ça en fait 4 et puis parfois je me dis que c'est  passé très vite ce mois de septembre.  Je mesure tout le progrès de cette classe qui apprend à travailler ensemble (et avec moi).
Mes 6 CP sont de plus en plus autonomes, ils ont toute une routine matinale à faire, autour de la date, du nombre du jour, du plan de travail et je les regarde faire leur petit traintrain, sortir les outils nécessaires, leur aide-mémoire pour écrire les mots sans faute, wow, ça roule et c'est bien.  La lecture progresse, même si ce n'est pas aussi rapide que l'an passé avec mes 6 petits gars à lunettes.   
Pendant ce temps, les 16 CE1 apprennent aussi quelques fondamentaux quant au travail en autonomie.  C'est un peu plus lourd car à 16, ça bouge moins vite, un 38 tonnes contre une mobylette  (les CP) si je puis dire...
Ma baguette magique fait des merveilles, mais je dois dire...pas autant que la mulotte, qui en ce moment est malade.

Aujourd'hui, les enfants lui ont écrit une lettre dans laquelle ils lui disent pourquoi être malade peut aussi avoir ses avantages  (j'ai trafiqué l'histoire originale) .   
Plein d'idées rigolotes.   Et même quelques petites réclamations sous la forme d'un PS bien senti:
"on n'a pas vu de trou sous l'armoire".  (on sent un vent de rébellion)

Le plan de la maison de Biscotte

Mais ce qui a marqué la semaine dernière, c'est sûr, c'est le plan de la classe qu'il a fallu faire pour Biscotte.  Ce n'était pas très au point, évidemment.  Mais après moult essais et quelques entraînements à dessiner les meubles vus du dessus, le plan sera fin prêt.  En attendant, les voilà qui font des plans partout maintenant.

Ainsi va la vie de la classe.

mercredi 24 septembre 2014

Biscotte, the wondermouse


Trouvée, hier, dans la classe, cette lettre et ces photos.



Mes chers petits amis,

Hier, je me suis perdue dans votre classe.  

Il y avait beaucoup de bruits, un monsieur est venu sous l’armoire avec une perceuse et j’ai eu peur alors je me suis enfuie. 

J’ai grimpé partout pour retrouver mon chemin mais je n’ai 

pas retrouvé mon trou!

Aidez-moi en me faisant un plan de la classe, comme ça,
 je ne me perdrai plus.

Bisous moustachus
                                     Biscotte Mulotte.


ps: C’est moi sur la photo, la dame de ménage m’a vue et a hurlé de peur.  

Elle m’a prise en photo pour montrer au directeur qu’il y a 
des souris dans l’école!  

Je lui ai volée pour ne pas qu’elle me dénonce.




Qui a reconnu aussitôt les boites à livres de la classe et le pied de l'armoire?  Qui est allé en premier se mettre à quatre pattes pour voir ce qu'il y a sous l'armoire?  Qui a demandé sans attendre  "Je peux aller vérifier dans toutes les boites si il n'y a pas de mulotte?".  Qui a fait un superbe plan de la classe pour aider Biscotte?
Oui, QUI? QUI?   Mon OS, naturellement.  Mais ça c'était après les colères du matin.  Ahhh merci Biscotte, mon super héros.

jeudi 18 septembre 2014

un os

Le projet Biscotte est lancé.  Comme toujours, les enfants adorent l'histoire, sont un peu confus quant à la véracité des faits.  Certains m'ont demandé si c'était bien sous notre armoire qu'elle habitait.  D'autres avaient très envie de lui écrire.  
Je ne sais pas trop jusqu'où ils croient que c'est vrai tout ça.  On a écrit une petite lettre à Biscotte, mais là, au moment de la coller dans le cahier, une petite fille m'a dit: "oui mais si on la colle, Biscotte elle ne pourra pas la lire!".
Zut, erreur.   Mais Biscotte est partout.  Elle va même dans les cahiers n'est-ce pas?

Mais il y a un os.  Un gros os cette année.  J'ai un rebelle.  Un rebelle qui m'a déjà poussée dans mes retranchements.
"Je ne vais pas écrire à une souris débile qui n'existe même pas, cette histoire c'est n'importe quoi!".
Aïe.


Que dire.  Il n'a rien écrit.  Evidemment.  Et il refuse obstinément de lire cette histoire.  

Au fond, tout le monde sait qu'elle n'existe pas (quoique...) , mais on a le droit de se laisser porter par cette aventure non?  Pourquoi un enfant de 7 ans ne s'autorise-t-il pas à imaginer qu'une souris écrit?  

Moi adulte, j'y crois dur comme fer.  Elle doit bien exister cette souris, je l'ai croisée une ou deux fois cet été.  Alors toi mon petit gars, attends un peu  pour voir.  Quand cette souris va t'envoyer des lettres du bout du monde, on verra si tu ne seras pas intéressé.
Quelque part à Central park

mercredi 10 septembre 2014

comment tout a commencé

Chez Scholastic, sur Broadway  (image issue de scholastic.com)
Cet été, je suis allée (comme prévu sur mon planning) chez Scholastic à New York.  Ce sont des éditions de livres pour les enfants et pour l'école.  Je n'aime pas beaucoup les livres pour enfants américains, vous savez, Le bus magique etc, les couvertures ne sont pas belles, c'est culturel je suppose, car ces livres ont beaucoup de succès. 

Peu importe, moi j'y allais avec ma liste, pour améliorer ma pratique en mathématiques.  C'est mon projet de l'année, je vous l'ai déjà dit.  D'ailleurs vous vous dites sans doute que j'ai oublié de vous écrire le billet concernant les maths promis ici.  Non non,  je réfléchis beaucoup, j'ai des livres de maths sur ma table de chevet.  Ca prend forme.   

Retour à Scholastic, où je tombe pile poil sur la semaine des enseignants  (franchement à qui d'autre pourraient-ils consacrer une semaine?  Aux bijoutiers?  aux toiletteurs pour chiens?  Honestly...). 
 En plus des 50 % de réduc obtenus avec mon "pass'education" qui prouve que je suis une maitresse, on m'envoie à l'étage recevoir mon cadeau:  un magnifique sac rayé rouge et blanc rempli de trucs dont un livre.

C'est de ce livre dont je vais vous parler.  J'ai failli le laisser dans un coin, ça ne me disait trop rien.  Ce que c'est?  Un recueil de premières expériences de lecteur d'une centaine de personnalités, auteurs, pédagogues, illustrateurs, ils racontent en une petite page comment tout a commencé pour eux.  Le premier contact avec les livres, le premier coup de coeur littéraire. 


Vous savez ce qui revient souvent?   Le manque.  Le livre est venu combler un manque.  Un papa absent, une vie trop rude.  L'exclusion, la solitude, le manque d'appartenance.  Le livre est devenu un refuge.  Et la deuxième chose, c'est la transmission.  Lire avec l'autre, la grand-mère, le frère, le temps de lecture est toujours associé à la présence de l'adulte qui lit, qui raconte, qui transmet.  Le bonheur de ces moments restés gravés à jamais.  Chacun raconte pourquoi et comment la lecture est devenue un pilier de leur vie d'adulte.  Tous se souviennent de leur premier livre.  
C'est en fait assez passionnant ce petit bouquin.  Et ça interpelle sur les enfants d'aujourd'hui et les parents que nous sommes non?

Moi, mes premiers livres lus seule, c'était "Les larmes de crocodile" et "Chenillou et son violon".  Je n'ai jamais retrouvé le premier, mais par contre, il y a 9 ans, dans mon école, je suis tombée sur le second, "Chenillou et son violon" et j'en ai eu les larmes aux yeux.

Qui se rappelle de son premier livre?  Dites-moi!







samedi 30 août 2014

The Biscotte Project

....ou peut-être: Le jour où le projet Biscotte est devenu une entreprise familiale pendant ces 2 semaines aux Etats-Unis.


L'idée était de trimbaler Biscotte dans tous les endroits possibles afin de créer des situations exploitables par moi dans l'année scolaire. On lui avait fait un sac à dos avec une couverture et des lunettes d'intello.   De l'aéroport à Mont Greylock sommet du Massachusetts, en passant par Central Park, les magasins de jouets, les musées, les statues, les trains, les bateaux, Brooklyn,  Biscotte est allée partout.  Elle a même fait des rencontres terrifiantes, a été sauvée par des super héros, a joué les top modèles!  

Et devant les passants intrigués, elle a posé pour être prise en photo, chaque jour.  

C'était devenu un jeu, chacun y a participé, même au retour, puisque c'est Martin qui a réalisé, sur une photo de Charlotte , la couverture de cette aventure, pas encore écrite, mais déjà bien en place dans ma tête.

Je ne vous en dirai pas plus.  Je veux que vous soyez comme les enfants de ma classe, que vous suiviez la souris lorsqu'un jour, après avoir fait ses débuts dans la classe  (histoire originale), elle recevra  une lettre alarmante qui l'obligera à quitter l'école.
Ce n'est pas pour tout de suite.  Pour le moment, Biscotte écrit aux enfants de la classe, elle vit sous l'armoire, et comme moi, plus ou moins, elle attend la rentrée.

vendredi 29 août 2014

le jour où ...(4)

...Charlotte avait rendez-vous avec SES ours.

Il y a 18 ans, elle était toute petite devant les ours bruns du muséum d'Histoire Naturelle de New York.
Maintenant, elle est un peu plus grande, c'est sûr, mais ça ne lui fait toujours pas peur.


Les ours, eux, n'ont pas bougé d'un poil.

1996
2014