lundi 30 mars 2015

21 éléphants sur le pont de Brooklyn (en papier)

Aussi lourd que 21 éléphants qui traversent le pont de Brooklyn, le projet Biscotte touche à sa fin.










Aujourd'hui, un petit groupe de filles a terminé cette page, car je n'ai plus le courage de prendre toute la classe autour de ces finitions.  Chacun en fait un petit bout et on avance, péniblement, vers l'achèvement des travaux.











Donc, voici le pont, qui  enjambe l'East River, d'un côté, le "village" de Brooklyn, et de l'autre, Manhattan, avec ses gratte-ciels.  Les piliers du pont ont connu 2 versions, la précédente étant trop grande.  Il a fallu les serrer les 21 éléphants du cirque Barnum, mais ils sont tous là.  Il faudra ajouter les câbles  (peut-être).
Le tout se plie tant bien que mal pour disparaitre entre les pages de ce grand livre. 

La couverture avance à petits pas, et il a fallu voter, aujourd'hui pour le titre de l'histoire.  Moi, j'avais une préférence pour "Le grand secret de New York", mais les enfants ont choisi d'autres titres  (tous inventés par eux) et le deuxième tour des élections aura lieu demain. 


mardi 24 mars 2015

Projet Biscotte: quand la statue de la Liberté cache des choses

Hey everyone,  les enfants ont enfin terminé la statue de la Liberté et les cachettes des pirates. C'est animé avec des volets derrière lesquels on trouve des prisons, des coffres à pièces d'or, une boucherie, une chambre à coucher, un guetteur (dans la couronne), et une série de cachettes disons, indéterminées.
  Je vous la montre, même si il manque quelques nuages en coton pour le ciel.  On verra ça demain.  Je suis lessivée.   

En bas, c'est la boucherie, et en haut à gauche un pirate, et les deux autres cachettes?  Mystère.

Les coffres aux trésors!

Le projet sera fini quand:
-On aura fait la couverture
-On aura fini ce satané  Brooklyn Bridge, que j'ai dû refaire car les piliers étaient trop grands et ils dépassaient du livre.  Et pourtant le livre est grand.
-On aura trouvé un titre qui colle à l'histoire.  
-On aura collé les non moins satanés 21 éléphants sur le pont de Brooklyn.
-On aura trouvé un moyen de faire se redresser les gratte-ciel de central Park.

Et, petit souci mais pas le moindre:  Je fais comment pour relier tout ça?  Ca pèse 300 kg.
"Avec du scotche!"  m'ont-ils dit.  Well, yes.  Right.

jeudi 5 mars 2015

What the teacher wants

Ces vacances scolaires marquent un vrai tournant dans mon année.  Et même plus.  J'ai laissé ma classe en chantier avant ces 2 semaines et me voilà en pleine réflexion sur ce que je veux vraiment.
D'abord, je ne veux pas arrêter ce projet Biscotte, mais là c'est pathologique.  Biscotte, c'est plus qu'une stupide souris voyageuse.  En lisant et en écrivant ses aventures, les enfants se sont bien amusés, mais moi c'est plus profond que ça.  Dans chaque photo, dans chaque épisode, dans chaque page de ce grand livre que nous faisons, moi je cherche des résonances.  Des trucs qui me raccrochent à ce que j'aime.

Et puis chaque fois que je m'apprête à fermer mon ordi, cette photo, là, qui est mon écran d'accueil me saute à la face comme pour me retenir.


Pendant ces vacances, j'ai aussi décidé de reprendre à plein temps.  Je ne suis pas certaine de savoir la vraie raison de cette décision.  Il est temps de reprendre en main ma maigre carrière, d'arrêter les échappatoires qui ne me mènent nulle part.  Je m'ennuie beaucoup dans ma vie à la maison, alors... voilà l'école à ma rescousse.

Ce que je veux?  Je veux partir.  C'est dit.  Je veux donner à ma vie d'instit une autre dimension, un nouvel élan,  je veux aller voir ailleurs comment on vit, je veux sortir de ma zone de confort.  
En réalité, et à force d'y réfléchir, je sais ce qui m'arrive:  je veux revivre ce que j'ai connu à 18 ans quand je suis partie aux Etats-Unis, rencontrer des gens, m'ouvrir l'esprit, mais avec le recul et la grande sagesse de mes 44 ans, je me dis que peut-être je peux aussi apporter quelque chose.   Mais ces 26 dernières années m'ont aussi apporté 3 enfants et un mari et je ne peux pas partir.   


Voilà ce qui me préoccupe en ce moment.  Avec un peu de chance, quand j'aurai repris le chemin de l'école lundi, je n'y penserai plus, je serai happée par le quotidien.